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les saisies sont elles vraiment légales?

31 décembre 2012

Les personnages de la chonique d'une mort

Les personnages de la chonique d'une mort programmée

 

 

 

Le banquier fou.

 

 

 

            Le Banquier Fou était payé en fonction de la marge annuelle qu’il réalisait, il voulait gagner toujours plus d’argent mais sans partager.

 

 

 

            Le malheureux avait constaté que lorsqu’un de ses clients remboursait bien ses dettes il gagnait peu. Le banquier fou avait bien du mal aussi avec les emprunteurs de mauvaise foi qui avait des difficultés à rembourser leurs prêts, dans ce cas, sa seule consolation c’est que le gentil juge lui accordait souvent des faveurs.

 

 

 

            Un jour en faisant ses comptes, le directeur des bons clients dit au Banquier Fou :

 

 

 

Banquier Fou, pour un client qui rembourse bien son prêt de 100 000€ tu es payé sur 300€:

 

 

 

            100 000€ x 4% = 4 000€ ; 4000€ - (les coûts de refinancement de 3.70% + les frais de gestions) = 300€. 300€ de base de rémunération c’est trop peu pour le Banquier Fou, il en voulait beaucoup plus.

 

 

 

            Fort déçu le Banquier Fou appela son directeur des mauvais clients :

 

 

 

            Le directeur des mauvais clients lui expliqua : comme les clients sont de mauvaises foi les gentils juges te donne plus et tu es payé sur 7300€.

 

 

 

            7300€ ! s’écria le banquier, sans compter la capitalisations des intérêts, ni les frais d’incidents de paiements !

 

 

 

Le Banquier Fou pris sa calculatrice :

 

 

 

100 000€ x 4% = 4000€, mais comme l’emprunteur est de mauvaise foi et qu’il ne paye pas ses dettes, le gentil juge condamne le méchant emprunteur à un taux majoré + la capitalisation des intérêts + plus les frais d’incident de paiements, ça fait :

 

 

 

100 000€ + 4% d’intérêts conventionnel + 3% d’intérêts majorés + 3% de pénalité sur le capital = 4000 + 3000 + 3000 = 10 000 € - les coûts de refinancements de 3.70% = 7 300€.

 

 

 

Je multiplie la base de ma rémunération par 25 !!!

 

 

 

            Tout de suite le Banquier Fou eu une idée : il allait contraindre ses clients désormais pour qu’ils aient des difficultés financières et accuser tous ces clients d’être de mauvaise foi et chercha auxquels de ses clients il pourrait faire son tour pendable.

 

 

 

Le bon pigeon.

 

 

 

            Le Banquier Fou appela son directeur de marketing, et lui dit :

 

 

 

            Je veux gagner beaucoup plus, regardes mes mauvais clients me rapporte 25 fois plus que les bons clients, fais que tous mes clients deviennent de mauvais clients !

 

 

 

            Le directeur marketing réfléchi et dit :

 

 

 

            Notre marketing repose sur le Yeald Management (1) et nous savons identifiés si un client a des contraintes extérieures, nous pourrons agir pour qu’il ait des difficultés de remboursement dans ses prêts :

 

 

 

            Par exemple, si le crédit est adossé à un achat immobilier et que le délai de rétractation est dépassé, le client signe n’importe quoi pour ne pas devoir payer les pénalités inscrites au compromis de vente.

 

 

 

            Autre exemple, si le client à une grosse dépense imprévue, il préférera demander un découvert urgent à ta banque plutôt qu’un délai de paiement pour payer sa facture.

 

 

 

            Nous pourrons facturer plein de frais à ces clients et les accuser d’être de mauvaise foi, dit le banquier Fou.

 

 

 

            Nous les appellerons des « clients contraints » (2)

 

 

 

(1) Le « Yeald Management » est une méthode de marketing spécifique aux entreprises de services qui repose sur la variation des prix, la SNCF, AIR France, les chaînes d’hôtels etc…s’en servent tous pour améliorer le taux de remplissage (et c’est son usage normal).

 

Ce même outil marketing associé à la gestion bancaire du risque client permet de provoquer la défaillance contrôlée d’un emprunteur.

 

 

 

(2). Appellation officielle depuis mai 2008 au sein d'une banque au logo vert du segment d’emprunteur concerné.

 

 

 

 

 

L’arme du crime.

 

 

 

            Le Banquier Fou réunit alors ses directeurs et leurs dits : trouver moi la solution pour avoir plein de « clients contraints ».

 

 

 

            Moi, dit le directeur du marketing, je te permettrai d’identifier quand les clients seront contraints d’accepter tes propositions,

 

 

 

            Moi, dit le directeur des bons clients, je mentirai au client pour leur faire croire qu’ils font une bonne affaire et qu’ils peuvent te faire confiance en souscrivant tes crédits pour les faire rentrer dans un piège abscons (3).

 

 

 

            Moi dit le directeur des mauvais clients, je ferai en sorte que jamais les gentils juges ne puisses s’apercevoir que tu mens à tes clients comme ça tu obtiendra toujours les pénalités et la capitalisation, mais Banquier Fou il faut que tu m’aides à le cacher.

 

 

 

Le Banquier Fou réfléchi…Il appelle son directeur de l’informatique, et lui dit :

 

 

 

Directeur de l’informatique, peux tu nous cacher ?

 

 

 

Il répondit oui bien sûr, grâce au « pouvoir de l’informatique » (4) c’est très facile.

 

 

 

Fous de joies ils décidèrent de mettre a exécution leur plan machiavélique (5).

 

 

 

            Pour mieux se cacher le Banquier Fou expliqua à ses copains les autres Banquiers Fou qu’il fallait faire pareil.

 

 

 

(3)En psychologie, le piège abscons est une pratique manipulatoire souvent associée à l’escabeau ou l’escalier, il consiste à demander de manières répétées quelques choses d’insignifiant à la victime tout en augmentant progressivement la contrainte sur elle, d’où la référence à l’escabeau. Dans le domaine commercial cette pratique est souvent utilisée par les vendeurs en porte à porte, elle est connue sous la méthode des « oui » ou de la « vente en entonnoir ».

 

(4) l’expression « pouvoir de l’informatique » est rentré dans le vocabulaire juridique international dans les années 60-80 puis a été oublié en même temps que la législation trop en avance sur son temps.

 

(5) les offres de prêts immobiliers de la société C... présente les particularités de n’être jamais arithmétiquement exact, la preuve juridique du caractère inexact est impossible à apporter, et lors des procès tous les clients défaillants se font violemment accuser d’être de mauvaise foi. Cetelem serait bien incapable de faire la démonstration arithmétique du caractère exact du TEG de ses crédit immobiliers et de l'exactitude des tableaux d'amortissements...et pour cause la plus part du temps c'est impossible avec les éléments marqués dans les offres de prêts.

 

 

 

 

Le bouc émissaire.

 

 

 

            Le plan du Banquier Fou marcha si bien que le seuil de résistance aux mauvais clients de la banque fut très largement dépassé, et les banques eurent des difficultés financières.

 

 

 

            Alors les Banquiers Fous sont allés voir leurs ministres de tutelles, se gardant bien d’expliquer leur plan machiavélique et leur responsabilité, ils expliquèrent au ministre que les clients ne les remboursaient plus, qu’il fallait aider les banques.

 

 

 

            L’un expliqua que c’était la faute des taux, l’autre expliqua que c’était la faute de la crise, l’autre que c’était la faute du Francs Suisses etc…

 

 

 

 

 

Le naïf.

 

 

 

            Le ministre sûr de sa confiance placée dans ses banquiers qu’il ignorait Fou les aida : l’activité du banquier est tellement importante pour l’économie.

 

 

 

            De plus, le Banquier Fou qui,  pensait le ministre, travaillait très sérieusement rapportait pleins de dividendes aux actionnaires, (qui n’ont d’ailleurs jamais très bien compris la notion de « Banque de détail » ni comment « l’activité de crédit » pouvaient être aussi rentable dans des conditions normales de fonctionnement).

 

 

 

            Fort du soutien de leurs ministres, les banquiers Fou retournèrent chez eux les poches bien remplies et continuèrent.

 

 

 

            3 mois plus tard, à nouveau en difficultés les Banquiers retournèrent voir leurs ministres de tutelles et demandèrent de l’aide,

 

 

 

            Là le ministre fort intrigué leur répondit :

 

 

 

            Ah cette fois, messieurs les banquiers, il faut aller vous expliquer à la commission parlementaire.

 

 

 

            Déçu, les Banquiers Fou s’en sont allé expliquer leurs déboires aux commissions parlementaires.

 

 

 

            Là ils expliquèrent avec des mots très compliqués leurs situations :

 

 

 

            L’un expliqua que c’était la faute des taux, l’autre expliqua que c’était la faute de la crise, l’autre que c’était la faute du Francs Suisses etc…

 

 

 

            Les parlementaires dirent bon, nous allons vous aider par contrevous viendrez nous expliquer votre travail ! Hilares, les banquiers Fous n'allaient surement pas expliquer ce qu'ils avaient fait à leur banque.

 

 

 

            Fort du soutien de la commission parlementaire, les Banquiers Fou retournèrent chez eux les poches bien remplies et continuèrent. (6)

 

 

 

            3 mois plus tard, à nouveau en difficultés les Banquiers retournèrent voir leurs ministres de tutelles et demandèrent de l’aide. (7)

 

 

 

(6)Le segment de clients contraints, c'est-à-dire que techniquement la défaillance est déjà programmée et ne peut plus être arrêtée représente entre 1500 et 5000 milliards d’Euros pour la France. Sur le marché immobilier, la Banque avec un Logo vert ne sera pas capable de résister si les taux interbancaires approche les 3% laissant apparaître une dette de 1200 milliards sur ce seul segment qui compte un encours de 3000 milliards.

 

(7)Lors du démantèlement d'une banque Européenne aucune vérification n’a été faite pour rechercher si le mode de rémunérations des dirigeant étaient compatibles avec la gestion du risque long terme. Aucune recherche n’a été effectuée pour savoir si la défaillance de la banque était prévisible, aucune recherche n’a été effectuée pour savoir comment fonctionne la part variable de la rémunération des cadres et dirigeants, ni si celle-ci est compatible avec les intérêts long termes de la banque. Aucune recherche n’a été effectuée pour savoir si la rentabilité de la banque n’était pas trop élevée dans les années précédentes.

 

le défi lancé à la société CETELEM:

 

Dans beaucoup d'affaires, les cours d'appel rejettent les demandes emprunteurs relativement au calcul du TEG (offre de pret immobilier UCB) au motif qu'ils n'apportent pas la preuve d'une faute de la banque. Dans un certain nombre d'affaire, les cours d'appel retiennent même la mauvaise foi du débiteur ou accorde les intérêts majorés + la capitalisation des intérêts à la banque,

sur 50 de ces offres de prêts immobiliers choisi au hazard par un journaliste ou par une association de défense de consommateurs:

Si l'emprunteur n'a pas réussi à apporter la preuve au sens juridique du terme du caractère inexact du TEG ou du tableau d'amortissement, Cetelem est elle capable d'apporter la démonstration arithmétique que le TEG et le tableau d'amortissement est / sont exact?

 

défi lancé.

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